Le 29/04/2013
Les médias nationaux titrent sur la baisse des prix de l'immobilier, y compris à Paris. Une situation inédite. Dans un tel contexte d'instabilité du marché de la vente, des répercussions sur le locatif sont-elles possibles ? Nous posons la question, ce dimanche, à un agent immobilier de la métropole lilloise.
La baisse des prix des biens immobiliers à la vente a-t-elle un impact sur le niveau des loyers ? Nous posons la question à Philippe Descampiaux, agent immobilier lillois. D'emblée, notre interlocuteur souligne que « les deux données, au départ, n'ont pas de lien ». Et de rappeler comment se forment les prix : celui de la location et celui de la vente. Pour l'un comme pour l'autre, « la réponse unique, c'est le marché ».
Un marché pour le moins agité. Pour ce professionnel expérimenté — qui sort justement d'une réunion avec des collègues de la métropole lilloise — la conjoncture actuelle, pour les ventes, est à comparer... avec la météo : « Il n'y a plus de tendance très nette, la situation est chaotique. » Et de préciser : « Juillet, août et septembre ont été mauvais, novembre et décembreont été bons, janvier pas bon, février et mars bons ! ». En résumé : « Les modèles sont perturbés ». Et les locations ? « Le marché est perturbé aussi, moins tendu, plus souple, avec une offre plus abondante qu'elle ne l'est habituellement ». Pourquoi les marchés sont-ils ainsi perturbés ? « Parce que la France est perturbée », tranche l'agent immobilier.
Est-ce le moment d'acheter ? C'est la question que beaucoup se posent. Mais quand, à titre exemple, nous faisons allusion aux analyses locales qui indiquent une baisse des prix de 6 % dans le quartier lillois — habituellement coté — de Vauban, Philippe Descampiaux nuance : « Il n'y a pas tant de baisse que cela à la vente. Car les 5 à 6 % de baisse récente sont à comparer avec les 10 % de hausse annuelle de la période antérieure ». Revenant sur le marché locatif, notre interlocuteur concède « un peu de retard à l'allumage ». Surtout, il résume ainsi l'état d'esprit de tous ceux qui doivent ou auraient dû changer de logement actuellement : « Sauf cas de divorce ou études, quand on peut différer, on le fait ».
En raison des perturbations, l'acheteur diffère. Du coup, qu'en est-il de l'investissement locatif ? À cela, Philippe Descampiaux répond par un seul mot : « Rendement ». Selon lui, le rendement — qui est la somme des loyers bruts rapportée à la valeur vénale du bien immobilier — reste constant. Et de rappeler que ce rendement est « de 3 à 4 % pour du neuf, 5 à 6 % pour de l'ancien, montant à 6-7 % pour des petites surfaces ». Évidemment, l'investisseur aura envie « d'aller vers le rendement le plus élevé ». Donc, il tiendra compte dans ses options du niveau des taux d'intérêt et du rendement des autres placements.
Revenant à la question initiale du lien entre marché de la vente et marché locatif dans un contexte de crise, Philippe Descampiaux s'attarde sur l'importance du tissu économique dans le secteur géographique où se situent les biens immobiliers. Il compare la métropole lilloise à d'autres agglomérations françaises : ici, pas de risque d'un accident massif qui viendrait, du jour au lendemain, geler toutes les transactions, en raison d'une baisse généralisée de l'activité économique. En revanche, le professionnel estime que nos villes — moyennes et petites — sont plus exposées: « Quand le tissu économique ne résiste pas, les ventes et les locations s'effondrent en même temps. »
CHRISTOPHE DRUGY
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